Le projet
Dans le protocole de Recherche fondamentale les Laboratoires Arsènéca fusionnent Art et Sciences.
Le projet vise à répondre à la question “le Hasard existe t-il?” d’un point de vue expérimental et non théorique.
Le public expérimente le hasard en utilisant une machine déterministe non prédictive.

Installation à la cité des Sciences et de l’industrie – la machine d’aide à l’indécision
Rencontre entre art et science à la Cité des Sciences et de l’Industrie
Installation de la machine d’aide à l’indécision et présentation par l’artiste chercheur Arsèn Éca
Répondre à la question : le hasard existe-t-il?
Pour répondre à cette question nous avons créé après consultation avec des mathématiciens de l’ENS et du CNRS une machine prédictive.
Le projet scientifique
Les laboratoires ARSÈNÉCA installent à la Cité des Sciences et de l’industrie, une machine hors normes, résultat d’une rencontre étonnante entre l’Art et la Science.
Pour Arèsen Eca, artiste chercheur à l’origine du projet, l’art ne doit pas être uniquement la représentation d’un résultat de recherche mais doit en être l’ADN.
“Notre projet vise à étudier le hasard fondamental, et également les systèmes prédictifs. Nous souhaitons réponde à la question suivante : Le hasard existe t ‘il au niveau macroscopique, autrement dit dans notre quotidien”
Pour Arsèn Eca, l’art ne doit pas être uniquement un moyen de représenter un résultat de recherche. Il doit être l’adénosine triphosphate du projet. Son énergie nécessaire et primordiale.
L’artiste doit lever les croyances et les résistances que peuvent avoir certains scientifiques dans des domaines physiques, mathématiques biologiques ou tout autres domaines scientifiques.
Une anecdote incroyable ? : Le projet sur le hasard se fait par hasard.
La démarche
Le travail de recherche d’un artiste est identique à la méthode de travail d’un scientifique à quelque chose prêt.
L’artiste abaisse ses croyances et pour lui l’impossibilité n’existe pas.
Ce projet sur le hasard devait se concrétiser par hasard, et il n’en pouvait pas être autrement.
Pour créer un projet qui nécessite de réponde à la question le hasard existe-t-il, la seule possibilité est d’attendre que le hasard entre en jeu.
L’anécdote
Comment faire un projet scientifique sur le thème du hasard en se fiant au hasard ?
Pour Arsèn Eca, le hasard existe au niveau quantique et est structuré au niveau macroscopique. L’artiste a souhaité créer une machine capable de tester le hasard au niveau macroscopique mais dont l’impulsion se fait au niveau quantique.
Éca imagine une machine mathématique pour répondre à cette question et décide de laisser le hasard œuvrer.
le hasard vient d’entrer en jeu, par hasard
” En 2016 j’ai souhaité créer une sculpture en bois à partir d’une souche extraite à partir d’un arbre mort échoué dans un petit village, au centre de la France, Pouilly Sur Loire.
La souche étant trop lourde à déplacer à la main, j’ai été obligé de la laisser 24 heures sur place le temps de trouver des cordes et leviers.
La souche était dans le lit de la Loire, couchée sur le sable.
24 heures après je parviens à la déplacer pour la charger dans un camion à destination de Paris, pour y être sculpté.
Je garde en mémoire mon travail sur le thème du hasard, et décide de me fier à lui. Non loin de l’atelier, dans le 5ème arrondissement de Paris, je passe devant un magasin d’informatique dirigé par un personnage dont la silhouette et l’allure me pousse à entrer. Je lui expose mon projet de créer une machine pour enfin résoudre l’épineuse question du hasard.
Intéressé par ce projet, nous échangeons nous coordonnées et lien sociaux.
Le soir, je parcours son profile Facebook et percute sur une photo. Celle de ma souche. Ma souche est présente dans les photos d’un inconnu.
Le lendemain, je l’interroge pensant qu’il a récupéré mes photos depuis mon profile, dont pour moi le but était de me prouver sa capacité informatique à pirater les comptes ou autres manipulations.
Nous avons fréquenté le même endroit au même moment
Il avait tout simplement pris une photo de ma souche, au moment ou j’y étais, et dans ce court laps de temps ou ma souche avait été laissée sur place ! (24 heures)
Michel Kargoat était passé par hasard en voiture pour la première fois de sa vie dans le village de Pouilly Sur Loire, s’était arrêté en pleine nature pour photographier ma souche pour repartir le jour même vers Paris.
Une semaine après je rencontrais par hasard Michel Kergoat pour travailler sur le thème du hasard !
Que conclure de cette expérience ? C’est justement la raison qui m’a poussé à construire une machine pour tester le hasard.
Tester l'existence même du hasard

Depuis Artistote jusqu’à Issac Newton, le monde est chaotique et dirigé par les Dieux souvent capricieux.
Un premier choc, et un changement de paradigme a été introduit avec Newton, pour qui il existe une loi universelle qui s’applique partout, que l’on décrit très bien par les équations différentielles.
Il est possible de prédire l’avenir en connaissant le système initial. Il est même possible de prédire tout l’Univers en connaissant de toutes les variables.
Le monde est devenu déterministe.
Le deuxième choc a été introduit par Poincaré et Lorentz pour qui le déterminisme n’implique pas la prédictibilité et par la physique quantique dont les lois sont probabilistes, même si il est toujours possible par la loi des grands nombre de prédire les comportements macroscopiques.
Le troisième choc, est celui des systèmes complexes portés par Hervé Zwirn.
Si bien que le hasard semblerait avoir de multiple casquettes.
La machine utilise une équation déterministe. Par codification et transformation d’une question en code binaire elle va calculer un résultat.
Le public pose donc une question à la machine qui calcul un résultat vrai mathématiquement.
Le calcul induit une perte d’information compensée par une augmentation de la prédictibilité.
Cependant la perte d’information induit une interprétation du résultat qui peut engendrer un biais.
Nous avons testé la prédictibilité de la machine.

Depuis 2016 nous avons enregistré 3124 questions. Celles-ci sont des souhaits du public composé d’enfants, jeunes adultes et adultes.
Il s’agit de poser une question, binaire ou non.
La question est reformulée pour la machine si besoins.
Ainsi à la question vais-je mourir dans les 6 prochains mois, celle-ci est reformulée en évènement plus prédictible sous la forme “je ne veux pas mourir dans les 6 prochains mois”
Cet reformulation est nécessaire pour faciliter une décohérence et surtout quantifier les questions.
Par la suite, le questionneur indique si l’évènement s’est réalisé ou non.
Le questionneur est un observateur qui va créer sont espace des possibles.
Sur l’ensemble des questions, 78% ont été prédicitivées dans le sens d’accomplissement.
La machine réalise les prédictions non prédictibles car complexes dans un système, mais provoquées donc certaines.